La nouvelle risque de surprendre de nombreux motards en France. À partir du 1er janvier 2025, il sera strictement interdit aux deux et trois roues motorisées de circuler entre les files de voitures lors des embouteillages. Cette pratique, connue sous le nom d’interfile, faisait l’objet d’une expérimentation qui prennait fin après presque une décennie.
Retour en arrière : pourquoi cette interdiction ?
Depuis l’expérimentation initiale commencée en 2016, les motards avaient acquis une certaine liberté de mouvement dans les bouchons, autorisés à se faufiler sous certaines conditions strictes. Cette expérimentation était limitée aux autoroutes et voies rapides de certains départements à fort trafic. Toutefois, les concernements sur la sécurité routière ont poussé les autorités à réexaminer cette pratique. Les infrastructures routières françaises ne sont pas toujours adaptées pour permettre une circulation sécurisée en interfile, ce qui peut entraîner des risques pour tous les usagers de la route.
L’impact sécuritaire : une priorité nationale
L’un des principaux objectifs de l’expérimentation était d’évaluer les impacts sur la sécurité routière. Un premier rapport en 2021 avait montré une diminution de 10% des accidents impliquant des motos en interfile à l’échelle nationale. Cependant, dans les zones où la circulation interfile était testée, une augmentation de 12% des accidents avait été relevée. Ces statistiques ont soulevé des inquiétudes quant à la permanence de cette pratique à long terme.
Ce qui attend les motards dès l’application de la nouvelle réglementation
À partir de la mise en application de l’interdiction, les motards circulant en interfile encourent des sanctions sévères. Les infractions pourraient être punies par une amende de 135 euros et le retrait de trois points sur le permis de conduire. Cette réglementation vise à dissuader les comportements jugés risqués et à encourager le respect du code de la route, où les dépassements doivent se faire en changeant de voie.
Réactions et perspectives d’avenir
La fin de l’expérimentation suscite des réactions variées parmi les motards et les associations. Beaucoup expriment des préoccupations concernant l’impact potentiel sur la fluidité du trafic, surtout dans les zones urbaines densément peuplées. Cependant, le ministère de l’Intérieur insiste sur l’importance de cette mesure pour la sécurité collective, tout en affirmant que des alternatives pour améliorer le trafic sont à l’étude.
L’interdiction de l’interfile marque sans aucun doute un tournant pour les motards en France. Les ajustements qui suivront dépendront des bilans complets des années d’expérimentation et des futurs rapports du Cerema. En attendant, les discussions autour de la sécurité routière continueront de façonner l’avenir des deux-roues sur nos routes.
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